Dans le contexte actuel de la dégradation des ressources naturelles et des problèmes de disponibilité et d'accessibilité des intrants agricoles, l'agriculture de précision dont le point d'entrée est la connaissance de la fertilité endogène du sol s'impose. Des essais soustractifs ont été conduits pendant deux ans (2018-2019) à la Station d'Expérimentations Agronomiques de l'Université de Lomé au Togo pour contribuer à un processus d'actualisation des formules de fertilisation pour la culture du maïs. Le site expérimental permet deux saisons de culture de maïs par an: une première d'avril à juillet et une deuxième de septembre à décembre. Les trois macroéléments dont l'azote (N), le phosphore (P) et le potassium (K) ont été prévus pour les essais avec cinq traitements de fertilisation :),K ₆₀ (T ₁ ), N ₁₄₀ P ₆₀ K ₀ (T ₂ ), N ₁₄₀ P ₀ K ₆₀ (T ₃ ) et N ₁₄₀ P ₆₀ K ₆₀ (T ₄ ). Les traitements ont été croisés chacun avec quatre variétés de maïs (Ikenne, Sotubaka, Tzee et Obatanpa) conduisant ainsi à un dispositif expérimental en blocs complètement aléatoires avec parcelles divisées ( split-plot) en trois répétitions. Les traitements de fertilisation ont constitué les parcelles principales et les variétés de maïs ont été les sous-parcelles. Des données de rendement en grain du maïs ont été collectées sous chacune des combinaisons de traitement de fertilisation - Variété de maïs pendant les quatre saisons culturales pour analyser la réponse des variétés aux différents traitements de fertilisation. Les résultats ont révélé que la culture du maïs dans la zone d'étude n'est pas envisageable sans fertilisation minérale. La réponse de chacune des quatre variétés de maïs au traitement de la fécondation a été positive avec un classement des trois éléments nutritifs par besoin préalable à la culture par ordre décroissant de N> K> P. La magnitude de la réponse a été similaire pour les variétés de cycle de 90 jours et plus (Ikenne, Sotubaka et Obatanpa) et plus faible pour la variété de cycle plus court (Tzee) vraisemblablement à cause de son plus faible rendement potentiel. Les résultats des combinaisons NK et NPK ont été similaires mais supérieurs à ceux de la combinaison NP, indique ainsi que l'optimisation du rendement du maïs sur les sols ferrugineux du sud Togo pourrait être obtenue sans l'apport de P. L'expérimentation se continuer avec désormais des possibilités de déterminer les exportations par la culture et les stocks initiaux et résiduels du sol en nutriments pour établir un bilan de ceux-ci afin de faire des recommandations de fertilisation avec précision.